Mais la représentation “ en majesté ” de Marianne est celle du grand sceau de la République : une femme (mère donc) assise et couronnée d’un diadème à sept pointes. Il s’agit d’une mère sise quasiment homophone de la mère ché (chef ou tête) de nos mairies. Dans l’empire romain les citées affichaient les libertés municipales durement acquises par une statue de Marsyas érigée sur leur forum. Marsyas était une divinité phrygienne de la végétation et confondu dans la Rome antique avec les divinités italiques de père Liber et Libéra, dont les noms se retrouvent dans le liber où circule la sève des arbres, le livre originellement réalisé avec des écorces d’arbres et bien évidemment la Liberté

 

Au 15e siècle les merciers, c’est-à-dire les marchands itinérants, eux-mêmes honoraient le souvenir de Marsyas, sans doute car c’était la divinité éponyme mais aussi car il n’est pas de commerce sans liberté de circuler.

La Mère Ché, la tête de la mère,  à bien peu près la mort ché, la mort chef ou la tête de mort. Motif abondamment utilisé dans l’iconographie et à toutes les époques. Mais qui fut particulièrement illustré par les pirates des Antilles aux 17e et 18e siècles. Or ce pavillon était une invitation à se soumettre contre rançon ou à merci (mère ché), le combat sans merci (mère ché) était annoncé par un pavillon rouge.

 

Il existe une autre tête de mort c’est celle du Maure ou tête de nègre illustré sur le blason de Corse. Il faut noter que cette tête est entortillée d’un bandeau dans les cheveux, ce qui est probablement significatif.

 

Voir à ce sujet Les rébus et le codage des images  selon Grasset d’Orcet et La tradition libertaire.

  Marsyas et la Liberté